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Bonsoir,

Ce soir, je suis retournée sur ton blog où tu exposes ton travail, ta pièce, tes idées... ça a pas mal changé depuis un mois, je trouve d'ailleurs qu'il est mieux que l'ancien, tant au niveau de la présentation que les couleurs. J'ai donc vu ton travail sur les costumes, c'est intéressant, pour moi, tes costumes sont sobres, et un peu passe-partout, comme si les personnages ne recherchent pas particulièrementà s'identifier; à voir l'esquisse de tes costumes, je croirais que tu voudrais montrer que tout cela a qqch d'intemporel, bref ce n'est qu'une supposition.

D'ailleurs si tu souhaites montrer de la sobriété dans tes costumes, tu pourrais faire qqch de très épuré, par exemple pr PF2, et peut-être qu'à  travers les costumes (comme ce que j'ai vu est en noir et blanc) pourrais tu attribuer une ou plusieurs couleurs spécifiques à  chaque personnage pour montrer soit le caractère ou la personnalité de tes personnages, mais ce n'est qu'une idée comme ça... Peut-être même pourrais tu t'inspirer de la pièce Les Rustres, tu sais chaque famille avait sa couleur, je pense que tu pourrais jouer avec les couleurs, pour peut-être exprimer tes idées et apporter un complément... Je ne sais pas...
En tout les cas, H00 est tel que je l'avais imaginé.

Je te laisse, bonne continuation!

adeline

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Coucou

Tu m'épates toujours... une justesse de regard (en accord au mien en tout cas!). Les couleurs vont jouer un rôle d'état lié à  une temporalité... Le début de la pièce se trouve être la fin de H2. Le départ vers quelque chose d'inéxsistant : une invention, le futur !
La fin, et donc la présence de PF2, est lointaines dans la mémoire de H2... époque où H2 est encore lié à  ces réalités passées. Ces costumes (deuxième partie) sont beaucoup précis empreints de marques passées. Le début est une invention... Alors il faut que j'expose ceux de la deuxième partie et que j'intègre la couleur ! Le prologue est plus franc. Je restructure l'ensemble pour quitter l'état "littéraire" vers le théà¢trale qui m'est moins connu...

Il est vrai j'ai buché pour l'évolution et accessibilité du blog... content qu'il soit à  ton goà»t. Je me met à  la vidéo... Des mois de travail et je fatigue.

A bientôt.
Portes toi bien...
Cordialement ^^ Vincent

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Coucou! Hi,

Je vais essayer de t'aider comme je le peux, du moins je me suis intéressée de nouveau à  ta pièce, à  tes costumes et à  tes vidéos, bref j'ai tout repassé en vu (plus tard, je pense que je pourrais consacré moins de temps à  ton travail, du fait de ma rentrée qui se déroulera demain...et après c'est bcp de boulot, mais bon), j'ai relu intégralement la nouvelle version de ta pièce de théatre, j'ai jeté un coup d'oeil à  tes costumes ac tes explications, de même pour les vidéos. Maintenant je laisse place à  mon regard sur tout cela. Tout d'abord je tiens à  te remercier... Les remarques écrites que tu me fais sont très importantes pour moi. En dehors de leur pertinence permetant d'avancer dans le travail, elles m'invitent à  prendre confiance en moi et d'avoir, ainsi, envie d'avancer... Comme toutes les personnes qui prettent attention à  mon travail actuel tu me permets d'avoir un regard exerieur et critique qu'il m'es dificile de m'adresser... Sans cette approche, sans l'autre (sans toi), je sais que je me serais arrêté à  la première page, il y a quelques mois...

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Commençons par l'écriture de ta pièce: j'ai constaté que tu as changé de place certains éléments, et que tu en as rajouté d'autres J'ai déplacé très peu d'éléments... J'en ai suprimé certain... ce qui donne une autre dmention chronologique... , le déroulement de ta pièce me semble plus logique de cette manière, en revanche un passage que je n'ai pas très bien saisi, c'est dans la 2ème partie, vers la fin, lorsque tu laisses le dialogue entre 1, 2,3, et 4, et à  un moment à  5, mais qui sont ces personnages? Les H0/H00 avant de rejoindre la grande CoMédia ! Ce n'est effectivement pas précisé. Ces passages sont recemment insérés pour découper le monologue longué de H2 (où il raconte quelques ages de sa vie notament avec son père. Il évoque ses 18 ans et ses 21 ans. Seul moment où une chronologie est explicite. Il est dans l'histoire, le réel, le vécu. Et c'est son réel, son vécu, ses souvenirs... sont ils proches ? Je ne précise pas mais je l'ai formulé comme un conte. Il est face à  lui-même et ce moment qui fait de lui ce qu'il est... il le tournne en métaphore, en règle, en savoir. Il rejoint la tradition orale (thème qui m'est cher dans tout le texte)... Il a gardé un regard sur le passé et en est le porteur, le messager... Il évoque un fou... celui qui fait peur, le malin qui remonte les choses à  la surface, qui relie les réalités, les déterre. Le conte lui est entendu et touche normalement par son message cette fois enrobé dans l'image que l'on peut entendre... ça été pour moi le passage un peu flou... L'évolution dans les décisions des H0/H00/1/2/4/5 sont placées au milieux de l'histoire de H2. Elles sont d'autres réalités: une bataille radicale pour la liberté... Une guerre, une machinerie, une ressistance dirigée par PF. Le fait que ces bribes d'histoires découpent celle proposé par H2 montre qu'elles ont lieux en même temps. Je ne sais pas si c'est perceptible ? J'imaginais la rencontre de PF vers les dix ans de H2 (cf. Le Prologue)... Cette autre vision de PF, militante, dans un groupe dans l'ombre... C'est une autre personne. Les deux histoires se cheveauchent... PF aurait pu être cette individue combative (plus proche d'une anarchiste ou d'un model que l'onconnait nous ;) ... Il faut que je précise cette idée qu'une rencontre peut changer une vie... elle a, par la rencontre avec H2, et donc la décision des H0, acompagné, guidé H2, l'autre, à  ces 10 ans (Prologue)... C'est cela qui est dit à  la fin dans la communication par téléphone (à  la fin... le lien est un peu large... c'est pour cela que je voulais le mettre à  ce niveau dans la deuxième partie. Qu'en penses tu?) ! Elle ne peut parvenir seule à  être libre, enfermer dans le système de conflit... Aider H2 est le seul réel salut... sinon comme je te l'avais dis précédemment, le prologue a pour moi une place essentielle au début de ta pièce (Le "prologue"... un phare dans la tempête mais ca peut être bien une bouée de sauvetage ;). En fait, je trouve que H2 veut comprendre ce monde, ses souvenirs, il ne peut avancer sans son passé, alors qu'il sait qu'il doit vivre son avenir, mais en repensant son passé il ne faut pas qu'il y reste bloqué...en tout les cas, c'est l'impression que j'ai eu à  la fin de ta pièce, et puis H2 a du mal à  exprimer ses sentiments (C'est le plus gros ;) Et en meme temps, le passé est essentiel, manière de se souvenir et de pouvoir avancer, sans quoi cela reste difficile. Vers la fin, je crois que H2 se retrouve lui meme , avec PF2. Et peut être essais tu de dire aussi que le monde est figé, les gens sont comme ceci, comme cela, alors que H2 essait d'être différent et veut marquer sa différence Il ya aussi qu'il ne peut y parvenir seul à  avoir onfiance en lui et à  se jetter dans le vide ou dans sa vie. Il est comme un enfant qui s'invente un monde et qui à  une autre notion du temps (Prologue)... Cet autre qui lui permet d'être créatif... c'est lui même... un lui-même qui prend les choses autrement que prévu. Autrement donc que ce que le passé lui aurait "dit"/poussé de/à  faire. C'est l'invention de l'outil ;') L'ilumination déliée et spontanée. C'est PF, présentée dans le prologue comme guide connaisseuse du passé et donc des cartes et chemins, qui invite H2 encore à  Veugle de s'émenssiper d'elle... de la quitter. Elle lui offre un départ, un autre "en avant". En me relisant il m'est aparu que je sous entendais qu'à  cause de son passé, ce qu'il sais, à  commencer par son nom, il ne pouvait être libre... Un point de vu à  la Nietsche comme quoi notre condition est déterminante de nos actes et ainsi de notre personne... Les deux points de vue sont donc traités ! H1 est l'ordonateur/dictateur... celui qui dit et à  qui on, tous, masse qui n'est personne, obeït... (je ne sais pas, mais c'est l'impression que j'ai eu quand tu parles du métro, et où les H0 sont assis, tout le monde lit son journal, les jours passent...). Ce passage en est l'expression peu subtile... Et la Grande CoMedia fonctionne de la sorte : par l'illusion d'individualisme, de rôles déservies, atribués, ordonnés inteligemment... les H0 qui s'y opposaient (tel que 1,2,4,5...) finnisent dans la méchanique de H1 alors qu'ils se battaient contre lui. Ils trouvent une dite place, s'y conforment, et oublient, pour finir. Demain devient alors un Jamais car l'hier, qui englobait tous les jours (Toujours), n'est plus... D'où la présence trop timide des autodafés... J'espère sue je ne suis pas trop flou... Ca m'éguille au mieux et mes réponses doivent te le confirmer ! :,)

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Quant aux vidéos: ta dernière vidéo m'a paru au début assez étrange: le monde défile à  travers une vitre d'un métro je crois ou RER (je ne sais pas,bref Ce qui me chagrine avec ce travail vidéo c'est qu'il ramène trop à  notre réalité... comme le fais de rendre le message politique... alors que mes objectifs sont tout autres),on voit les arbres, encore des arbres , puis un son assez strident ;'), quoiqu'à  la longue un peu stressant re ;') (parce que tu le laisses assez longtemps ce bruit), comme si qqch allait arriver, et puis il y a ce grillage, que tu montres en gros plan , ça m'a fait pensé, à  une prison , enfin comme si on était enfermé, grillagé, impénétrabilité du monde qui nous entoure ou solitude du monde que l'on affronte seul? ou peut être enfermement et "dictature " de la vie ?? (je ne sais pas trop, encore une fois simple opinion ou suggestion Nous sommes tous de "simples opinions"... Comme nous avons tous nos problèmes et nos défauts ainsi que nos qualités... Nous sommes tous des extra-terrestres... sauve qui peut !) et où seule la lumière pénétre (lumière rose que l'on aperçoit un moment), et puis après le calme revient, et tout reprend son cours jusqu'à  l'arrêt Le bruit strident semble être annonciateur... puis tout reprend son cour ! On dramatise, on donne des sens... mais Voilà  il ne se passe rien de plus... On s'imagine tout une histoire alors que ce qui compte ce sont ces arbres qui défilent, ce ciel. Auto critique. Et la fin aparait, en avance... Et ce qui dure normalement 5sec en dure au moins 30 ! C'est ça qui est perturbant. Je veux que mes vidéos destabilisent. En arrivant à  l'autre gare on se rend compte que c'est notre invention, notre imagination qui nous portait vers autre chose que du "calme" final. J'ai adoré ce bruit mais j'aurais aimé qu'il dure d'avantage.... Mais en l'imaginant se finir et en voulant qu'il poursuive je le condamne aussi... freiner pour avancer et on ne va pas loin (voilà  pour l'explication plus que complète de ce charmant "bruit" ;) Le zoom sur le grillage je l'ai fais sur le moment en me disant que ca évoquerait un contraste entre le ciel recoloré et ce symbole d'enfermement. Puis il est là  pour capter l'attention alors que le siflement s'annonce doucement et qu'il va plus loin au final... que cette grille qui laisse le soleil rentrer... MEGA FLOU mais ya beaucoup que je voulais exprimer là  dedans. La vidéo laisse pls place selon moi à  l'invention que le texte tel qu'il est actuellement formé !. Voila! cette vidéo me laisse un peu perplexe, mais en rapport avec ta pièce je dirais que H2 tente de se libérer de tout ça en se souvenant et en n'oubliant pas qui il est, ce qu'il a vécu, et ce qu'il est, peut être ne pas se perdre dans ce monde façonné d'une manière... peut-être que tout ce que je raconte n'a aucun sens, pour toi (parce que peut-être n'est-ce pas le message que tu souhaites faire passer) mais j'ai essayé de donner le sens à  mes yeux. Les cobaïes ont toujours raison... Plus que ceux qui testent les médcament, les rouges à  lèvres ou autres crèmes de bronzage sur eux... Tu n'as pas tiré trop à  côté et je n'avais pas posé de cible... ni de mine...

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Pour finir, les costumes (mon message commence à  faire un peu long, j'en suis dsl ils le sont toujours mais c'est comme cela qu'ils sont vraiment complets... je fais de mon mieux pour te montrer que je les lis dans leur contenu, dans leur entier... dans leurs réalités.): Je vais commencer par PF (autre lien), je te l'avais dis je crois précédemment, pour moi, je lui donnerais qqch de sobre et épuré, elle va et vient dans ta pièce, alors je lui aurais simplement mis une robe , mais genre petite robe légère ( tu sais qui tourne bien, façon de montrer qu'elle est là  mais qu'elle peut disparaitre aussi vite C'est là  la dificulté en effet.) , très simple, avec une sorte de cape avec une capuche pour rester dans ton idée , pour lui donner un petit coté mystérieux, et pour mettre les pelotes, peut-être un petit sac, genre sacoche ou tu sais une petite bourse où elle glisserai sa pelote, qu'elle prendrait à  la main, (comme dans le temps, les femmes mettaient leur argent à  l'intérieur, et le mettait au bras). Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire, enfin voila l'idée que je m'en étais faite, ah et elle marcherais pieds nus. Mais bon ce que tu as fait conviens aussi, ne crois pas que je critique ton travail. J'en ai discuté avec Armelle (costumière) il y a un temps. PF est une personne efémère (comme tu l'a justement resentis), une messagère de l'invisible, du caché. Elle est plus comme une voleuse. C'est elle qui dérobe H2 à  la réalité... qui lui ouvre d'autres portes. C'est elle qui détiens le passé, le toujours. C'est elle qui est donc la détententrice (ça exsiste ce mot? ;) des fameuses pelotes de laine... de fils d'Ariane multicouleurs... Element présent sur les autres costumes et coupés au début de la Grande CoMedia en même temps que les autodafés (paralelle). Alors elle dois avoir : Une poche, la capuche du voleur/ou du porteur de pot de beurre dans la foret du grand méchant loup :') , une capacité de métamorphose propre au temps, et aussi comme voyageuse (qu'elle est) une multitude de costumes, d'aparats de différentes époques ou de differents lieux... Pas une mince affaire. Le costume que tu me décrit est celui imaginé (et pas encore dessiné) de PF2... celle qui reste dans le souvenir de H2... celle qu'il rend réel et rencontre de la sorte (tu parlais du fait qu'ils se rencontrent un peu plus haut). On est là  en présence de quelqu'un de plus proche de nous, de nos réalités et donc des H0/00 : de l'historiquable sur plusieures époques !

Il faut que j'y aille, je te dirais si tu veux ce que je pense pour les autres personnages, mais écrire tout cela m'a pris plus de temps que je ne l'aurais cru... mais je vois que tu travailles bcp en ce moment sur ta pièce, alors je te souhaite bonne continuation et bon repos (parce que ça demande bcp de travail) J'espère ne pas avoir été trop confuse dans mes idées, et t'avoir aidé si je l'ai pu.

J'ai toujours aimé la confusion... la rêverie loin du cartésien. Maintenant, depuis peu, j'ai envie de concrait, de choses dites et de réalités cruelles (qui soient explicites) et me permettent de me repérer... Tes remarques me guident bien et je tacherai d'en faire bon usage !

a bientot et bonnes fin de vacs (début octobre)! à  toi aussi !

A... Vincent

Fin d'un début de réponse et un nouveau départ de travavail
Le rouge suit le noir... ce n'est pas de la correction...
Un dialogue en quelques sortes...




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-7-

J'ai l'impression que c'est le seul réel. Je dis que j'en ai l'impression parce que pour moi ils sont tous aussi réels pour H2 (en tout cas c'est cela que je veux rendre).

Ensuite pour les jeux de couleurs sur le papier, je trouvais ça bien dans le texte, ce serait à  étudier pour les effets de couleurs sur scène mais avec des rappels de couleurs peut être pour des scènes ayant le même sens, ou l'entrée de certains personnages. Pour moi ce serait une bonne idée à  appliquer, mais à  étudier.
J'y ai un peu travailler mais je ne pense pas que ce soit le plus urgent. En plus ce sera à  un éventuel metteur en scène d'y réfléchir : il peut y avoir d'autres manières de rendre ces points de repère concret... J'y reviendrai c'est sà»r !

Quant à  l'ambiguité,je trouve qu'elle perdure tout le long de ta pièce, que ce soit avec t personnages, qu'avec les jeux de mots, c'est vrai qu'il ne faut pas trop insister, mais pour les séries de jeux de mots comme incantations, je ne sais pas, peut être que le lecteur ou spectateur se révélera réceptif à  cela.
Les jeux de mots je n'ai pas géré tout à  fait. Ils ne sont pas assez présent! Je m'explique: Ils servent de flou, d'indétermination. Je voulais qu'ils mènent le lecteur à  comprendre différentes choses... et que sur scène il transparaisse une double histoire possible: deux réels. En fin de compte ce ne sont que des jeux de mot. Je ne remplis pas pleinement les engagements que je m'étais fixé.
Je pense qu'atteindre ce but serait un travail trop important pour le moment.
actuellement le style et la cohérence rythmique (et gramaticale...) sont mes principaux chevreaux de bataille !


Encore une fois bonne continuation et bon travail
Ne te décourages pas , c'est souvent en ce que l'on croit , que l'on avance.
Une fois encore merci pour ton aide... et ces mots d'encouragement montrent que si j'arrive à  prendre plaisir à  avancer dans l'élaboration de ce texte, de cette histoire... je vais de l'avant et c'est ça qui m'importe en ce moment. J'espère que j'irai jusqu'au bout... et que surtout je serai m'arrêter quand il faudra !

-4-

[...]


Frank : Salut
Vincent,

Moi : Je crois que la question la plus importante et qui, au fond, me parle le plus... est celle du passage du texte embryonnaire à  la scène... à  la vie !
Du glissement et de ce qu'un état apporte par rapport à  l'autre...


Merci pour le mot que tu as mis sur ton blog, je suis heureux que tu aies apprécié...
Bien entendu, je n'ai rien à  redire à  ce que tu inscris, particulièrement parce que je ne peux définir et modifier ta réception du spectacle ! Et si tu veux que nous discutions plus amplement à  ce sujet, n'hésite pas à  venir me trouver.

De mon côté, j'ai enfin pris le temps de lire ta pièce (du moins la version 1.0), avec attention.
Voici à  chaud mes premières impressions (réponse également à  chaud... et que je prendrai le temps de retravailler, de synthétiser...), dont certaines sont très formelles et d'autres au contraire définissent mon appréciation strictement personnelle. Je sais qu'il s'agit d'une version en cours de travail, mais j'ai joué le jeu d'un texte définitif pour que tu aies toutes les remarques qui me sont venues.
Ton texte est assez long et plutôt hardu (ce n'est pas un jugement de valeur): il est donc nécessaire d'en faciliter au maximum la lecture pour permettre au lecteur d'y accéder au mieux Dans ce but je transforme peu à  peu ce qui est énoncé et expliqué en texte plus spontané, en actes, en dialogues concrets...
Dans ce but, les nombreux codes typographiques que tu as mis en place sont importants et efficaces, mais il me semble qu'ils pourraient encore être un peu plus poussés.
Je pense que, notamment quand plusieurs personnages parlent en même temps, je vais choisir des codes de couleur... un détail qui a son importance...

Par exemple, concernant l'énonciation des personnages... J'ai été aussi parfois perturbé par des phrases dont la nature m'ont fait penser qu'elles n'avaient peut-être pas le statut que le code annonçait. D'où quelques ambiguïtés, voire présomptions d'erreur dans le choix typographique.
Pour voir au mieux de quels passages tu parle il serait préférable que m'indique ces passages afin que j'y travail...
La structure de ton texte étant compliquée, il est impératif qu'il soit rédigé avec rigueur sous peine d'induire des contre-sens pour le lecteur...
Il y a contre-sens et contre sens... Le but reste donc d'annoncer les différentes compréhensions possibles... tu fait la remarque de l'orthographe et des jeux de mots après...

Ce qui m'amène à  parler de la seconde remarque formelle : l'orthographe. Je sais qu'on est facilement amené à  parsemer son texte de fautes d'inattentions, et que cela ne parait pas avoir grande importance. Mais c'est tout le contraire, et particulièrement lorsque le texte est de nature un tant soit peu poétique. Car d'une part, c'est la première exigence pour être pris au sérieux par les lecteurs et/ou collaborateurs (pas de "s" à  l'impératif présent pour les verbes du premier groupe, par exemple), et d'autre part, cela crée parfois encore des interrogations sur le sens de certaines phrases, qui n'en ont pas besoin.
Un des points faible de mon texte à  ce stade... il faut que j'y fasse plus attention... je n'ai rien à  ajouter !

Après ces remarques purement formelles, voici des avis plus personnels.
J'ai été rapidement interpelé par le fait que tu inscrivais dans les didascalies des éléments indépendants de l'action ou qui étaient censés en expliquer le sens.
Ainsi je me suis interrogé sur la valeur de ces quelques phrases, qui indiquent au lecteur ce qu'il doit comprendre, sans toutefois toucher le spectateur. Peut-être ne sont-ce que des notes personnelles qui t'aident à  te repérer, mais dans ce cas-là  il serait préférable de les différencier typographiquement. Sinon, quelle est la portée de ces remarques invisibles (strictement) lors du passage à  la scène ?
Il me semble en effet que certaines didascalies informent sur le sens... Si elles sont nécessaire c'est bien que je ne veux pas que le sens soit donné pleinement par le texte (lu ou dit)... C'est la mise-en scène qui doit permettre de comprendre ce qui y est indiqué -Les dernières versions je travail à  ce glissement fondamental de l'idée dite à  l'action porteuse d'idée-. Peut-être que ce ne sont que des notes et que, ainsi, je devrais les mettre en exergue entant que tel... ce sont en effet plus des remarques. Mais une fois encore je ne veux pas généraliser.

En constatant par la suite les nombreux jeux de mots que tu glisses au fil du texte (et qui me plaisent assez, mais qui ne sont également perceptibles qu'à  la lecture pour la plupart), je me suis demandé quel serait le statut final de ce texte: sera-ce juste le script d'un spectacle vivant, auquel cas toutes ces finesses d'écritures se révèlent être des indications pour la mise en scène, ou bien a-t-il également vocation à  être lu en tant que tel ? Cela me semble important de le définir, afin d'être bien assuré du rôle et de la place de ces jeux d'écriture au sein du texte.
La question du vu/vécu/dit est primordiale pour moi... C'est pour cela que l'écriture d'une pièce de théà¢tre m'intéresse... le glissement du mot/monde vu au mot/monde entendu... Je veux qu'il y ait une perdition concrète seule capable d'exprimer qu'il y a plusieurs histoires possibles. Le jeux de mot en est un ingrédient sà»rement difficile à  capter dans le flot... et que je vais tacher de faire mieux ressortir. Tu parles de poétique... de double sens au fond... c'est cela que je recherche et c'est pas simple !

Quelquefois, je me suis retrouvé perdu, ne sachant plus qui parlait ni où se déroulait l'action (sur la scène ou à  l'écran). Attention à  toujours bien indiquer avec clarté ces informations.
Comme je tentais de m'expliquer, juste au dessus, j'ai choisis une perdition de l'espace et c'est effectivement la présence de PF ou de H1 avec H2 qui induisent où il se trouve et quand... les costumes ou encore les écrans ont ce rôle. Encore un point qui va me demander beaucoup de temps pour éclaircir tout cela... j'y ai réfléchis, maintenant il faut que je le fasse ! D'un autre côté c'est un choix qu'il faut, s'il te dérange, que je l'affirme, qu'il soit "vivable" :)

J'aime la richesse poétique et scénique de ta pièce, et quelques aspects m'attirent particulièrement, parce que proches de mes affinités. En vrac: les doubles répliques, le choeur de HO/HOO, certaines répliques au style affiné, le dialogue entre OH et H2 qui est un monologue, la variété des éléments scéniques, l'aspect mythologique de la pièce. Ton histoire m'a fait penser au mythe d'Orphée et d'Eurydice, ou encore à  Charon, mais également à  Hamlett ou le Roi Lear... (tu as déjà  pu constater que j'aime les légendes et mythes).
Elle a aussi je trouve un côté "Matrix" (cécité, pelote/pilule bleue, deux mondes, deux clans qui s'affrontent, quête de la réconciliation)...
Il n'y a, en effet, que ces passages qui soient réellement préciser sur le point de vu de la mise en scène... je cherche à  le démocratiser au profit d'une vie/action sur scène...
Pour ce qui est des mythologies ("Matrix" en faisant partie ;') je m'y intéresse aussi... le glissement d'une réalité vécu vers une réalité contée vers une réalité compréhensible... Pour "Hier comme toujours" j'avais eu une longue discussion à  ce sujet (que je ne reprendrais pas ici :)

Je suis cependant un peu dérangé par la profusion de termes utilisés de façon très abstraites tout au long de la pièce : une absence, une présence, aujourd'hui, hier, toujours, mon/ton demain, jamais, un futur, un réel, vérité...
C'est une mauvaise habitude de ma part de ne pas développer pleinement ma pensée pour la rendre concrète. De plus, j'ai pensé la pièce sans interruption temporelle, sans coupure qui serait repère. Et mon travail le plus gros consiste, je me répète, à  encrer ce que j'ai exprimé en actes réelles...
C'est aussi une manière pour moi d'évoquer des idées tel quel mais je ne trouve pas cela judicieux.


Il me semble que cette abstraction à  outrance ne sert pas ton texte qui a par ailleurs de belles qualités : à  manipuler autant d'abstrait, on perd le fil de la lecture, et plus encore faut-il se dire, l'attention au spectacle. Car les paroles entendues, surtout lorsqu'elles sont à  intégrer avec des informations visuelles simultanément, pénètrent beaucoup moins bien que les mots lus (j'en ai fait les frais sur la pièce que tu as vue, amputée parfois pour ces raisons)...
Ainsi, le sens débraye facilement par ces "grands mots", et je trouve ça dommage, car ton propos est intéressant.
Mon texte est voué à  l'amputation... le passage entre la version 0.98 et la 1.0 le montre bien...
C'est aussi mon avis et mon état: une concentration concrète me parait indispensable/nécessaire.



Voilà  le retour à  chaud que je voulais te faire, en précisant bien qu'il ne s'agit que de l'avis d'un jeune n'ayant pas encore grande expérience et des choix et affinités qui lui sont propres...
Ce n'est pas cela qui compte... Cela me permet de me poser des questions sous un autre angle par, justement, ce que tu apporte, ce que tu es !

Bravo pour le travail que tu fournis, où j'ai trouvé beaucoup de bonnes choses.
Et n'hésite pas à  venir me trouver si tu veux qu'on en discute de vive voix,
tous mes encouragements,
Merci pour les efforts fournis pour me lire et me répondre. Cela me pousse à  continuer une fois que j'aurais bien réfléchis à  comment m'y prendre !


A bientôt
Merki

A bientôt




PS: Frank à écrit une pièce "Si nous n'avions pas mangé le chien"
mis en scène au théâtre du funambule de montmartre
...
Nous voici maintenant dans la même Ecole (lui est en 3eme -2007 2008)

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Ca y est on touche le fond... Ca y est on est paré au décolage... Il y a encore du travail... Nous gravirons les montagne... Merci pour ces pas partagés... Ce voyage déchanges...

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Merci beaucoup à  tous et à  toutes... ces mots m'aident vraiment à  avancer, à  prendre conscience de pistes, à  voir des problèmes qui ne me sont pas apparu à  l'écriture de l'histoire puis lors du choix des mots...
N'hésitez pas à  m'envoyer un mail ! (Et désolé pour l'orthographe et mes réponses des fois aproximatives :)
Les remarques des lecteurICES me permettent un autre regard pour modifier mon texte...
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-1 bis-
Costumes

Coucou!

Pour le choix des tissus, cape, enveloppe, je ne sais comment tu désignes ces différents éléments? ils semblent s'ajouter, se modifier comme des sortes de seconde peaux, de métamorphoses, d'evolutions? on peut aussi assimiler ca à  des protections, des lieux de refuges?je me trompe peut-être?! Tu parles bien de H2? il est quand même plus sobre... C'est la marque des habitants de veugle. Part d'ombre à  porté de main. Part substituée au visible... Les H0 sont plus proche de cet état dissimulateur... Une abscence sur la réalité qui laisse place à  l'imaginaire.

érents personnages, je m'imaginais un style beaucoup moins marqué, davantage ancré dans la réalité.
Vêtu à  la manière de monsieur tout le monde avec des éléments complètements absurdes, décalés qui apparaissent au fur et a mesure de la pièce et des dialogues et qui font echo avec le texte. ( les chansons et les reprises des HO HOO.. peut-être que tu pourrais créer une gestuelle lors de ces passages qui utilisents des éléments des costumes?humm juste une sugestionn..) J'ai commencé à  y penser parce qu'il est évident que tous évoluent... Je pensai faire rentrer une autre personne costumée. Celle avec l'anciencostume laisse sa place. Je vais y réfléchir d'avantage. Enfin c'est ce que je m'imaginais à  ma première lecture. Je vais le relire en me représentant les personnages tels que tu les a représentés. Bonne idée en tout cas :)

Les costumes que tu as dessinés sont très dépouillés du point de vue de la forme, ca me rappelle les toges romaines ou les habits des hommes préhistoriques. Vêtements très amples pour les HOO ET H1, pourtant tu m'avais parlé de quelque chose de plus étriqué pour les HOO. Ma mémoire calanche sà»rement? Le costume étriqué était imaginé pour H1 mais j'ai changé mon aproche par rapport à  lui (cf deuxià me proposition avec tentacules). Les H0 Je veux surtout une sobriété. J'ai déssiné un costume qui est surement déjà  trop élaboré. Les parts des habits qui sont simple et t'évoquent des toges... je veux un signe distinctif et leur permettant de se dissimuler et d'évoluer... j'y réfléchi également.
Ta pièce quant a elle semble plus ou moins se dérouler a notre époque même si elle semble flotter dans un unviers plutot intemporel et inversé. Peut-être que ce choix de costumes pour la première partie signifie que tu fais référence a un passé révolu? D'ailleurs, pour la deuxième partie seront-il habiller de la sorte ou bien?? Peut on rapprocher H2 et PF2 de PF1 et H2 ou ce sont des personnages bien distincts? La réelle passation a lieux avec les doubles rôles (H2 et son double... PF et PF2) Deux temps différents. J'ai pensé les costumes en deux parties pour une évolution. Les H00 se retrouvent être les même que les H0 (toge et laine en plus) Seul H1 est inchangé. Je préciserai ça dans la version 0.9... comme transitioner tout ça :) Casse tête assuré !

Tu pourrais peut-être représenter cette part de souvenirs, de réminiscence au travers du choix des matières, des couleurs.. comme le costume ou tu veux imprimer de l'écriture! Faire des croquis en couleurs? pour avoir un meilleur apercu de l'ensemble?
^^ j'avais d'autres choses en tête mais la ca ne revient plus, je te mail lus tard quant j'aurai retrouvé de quoi je voulais te causer Bonne idée les couleurs... Je me remet au texte et apres je verrai comment l'intégrer.

" Une vie sans avenir est souvent une vie sans souvenir. "
Hervé Bazin

 

Déplacer les fenêtres pour faire aparaitre celles qui son en dessous :)

-8-


Au sujet de ta pièce, je trouve que petit à  petit ta pièce est davantage mise en forme, et construite, le jeu des couleurs est une bonne idée, par contre le prologue et l'epilogue m'ont paru encore un peu flou. Sinon je trouve la discussion avec "Machin" intéressante , bien qu'au début je trouvais cela bizarre, finalement je trouve que ça montre la dématériallisation des mots, ou plutot la déstructuration des mots, qui n'ont finalement plus le sens que l'on peut leur donner, ça laisse place à  l'inhabituel mais aussi à  l'ouverture d'esprit.
sinon  ce qui me parait étrange c'est que parfois bien que je ne comprenne pas tout au fil de ta pièce, à  la fin de ta pièce tu dis que tout cela s'est échangé en un regard avec la fille, est-ce bien cela ou est-ce une sorte d'hypothèse que tu émets la?
en tout les cas, jsp que tu arriveras à  terminer ta pièce comme tu le souhaites, surtt n'abandonnes pas, et bonne contnuation.
o fait si tu veux mettre en scène ta pièce et la rélaiser, comment arriveras tu à  faire passer les jeux de mots? c qqch qui m'intrigue, parcke sur le papier on s'en aperçoit mais à  l'oral, cela reste plus compliqué...
je dois y aller, bonne journée.

-Extrait => 10-

.
...
Sur...
Saut...
Sus-pend.
Des gens...
Me veulent...
Pressant le pas.

Que tout avance...
Poum . poum . poum .

Du meilleur au pire ?
Est-il mieux d'attendre...
Que ma tête s'en remette...
Et que tout reprenne place...
Pour réfléchir ce qui me vient...
Voir ce qui a ma rive n'advient ?
Passeur des passés, des sources.
S'asseoir et se voir en reflets...
Soi, ici, à  la barre posé, fort.
Attente... attendrissante...

Attendre... Attendre...
Attentes... tendues...
Ou sourire ou périr ?

Ou sourire de souffrir ?
Un sasse avant de passer...
D'être d'autre rive en visage ?
Présage du naufragé... s'aborder ?

D'autres rides au passage... y aller ?
Partir ou s'abandonner aux siens, seul...

De construire comme pré vu... sur vivre...
Dé construire ou courir... se sentir vivre...
Détruire ou mourir... se savoir l'Ivre, en rire.
Ou oublier au masculin et sans "e"... l'oubliée ?
Des vides où se nicher pour écrire d'avant l'age...
Inspirer avant d'exprimer... Exprimer sans respirer ?
Comme une pause de suspend sur l'abysse qui prend.
Poudrière poussiéreuse... oublieuse des oubliettes à mèche.
Sur un lit de mots qu'on prend pour des cailloux... des grains...
Du temps pausé, allongé, sur la grève, la peau salée, sablée...
Ces montagnes, belles majestés, face à  l'inconnue des horizons nées...
Ces grains au sol aux vents et terres azurées tenaient face, un silence.
Et les plus grands réduits au nombre de leur taille... passés, passif...
Du temps à  naître... à  n'être plus rien qu'une masse, sans couleur...
Une autre rive... une rivale qui s'éclate de rire au rocher.

Qui s'entend vivre dans une vague ivresse tangue...
Comme les gens mélangés d'êtres...
Poum . Poum . Poum .
Ce on qui n'est rien...
Ces mélanges...
Ces sons...
Cessons.
Ce con.
Qu'on.
Ce on.
Con.
...
..
.

-10-

 

Ce qu'il y a de certain, c'est que je te redécouvre un peu au fil des pages. Le temps a beau avoir passé depuis la dernière fois que l'on s'est vu, je reconnais là  ta façon si particulière d'observer ce qui nous entoure. Ta façon de décrire les ambiances, les places, les évènements t'est je crois assez propre, mais elle me semble tout à  fait juste. Chose intéressante : je serais assez incapable à  l'heure où j'écris de te redire texto quelle association de couleur ou de son tu as pu réaliser pour décrire un paysage, ou l'état du personnage (à  commencer par H2). Mais l'impression donnée me reste plus ou moins vissée au corps. C'est assez étonnant (et d'ailleurs intéressant) comme effet. Le temps de la lecture, j'ai l'impression d'être à  la fois dans l'oeil (aveugle!) du personnage, et par conséquent de vivre ses brumes, son errance, et en même temps d'être au dessus, de même que peut l'être H1, ce big brother à  vrai dire assez flippant...

Je trouve l'idée de la Co-Média absolument excellente. De ce que j'en ai lu (car c'est encore une oeuvre inachevée que ma lecture!), ton texte me fait penser au "1984" d'Orwell et à  l'effet que peut me faire le métro parisien lorsque je m'en approche : une sorte de tourbillon d'hommes et de femmes en pleine course vers un avenir dicté quand bien même le présenti ne leur appartient déjà  plus. Des ombres au regard vide et en costard qui laissent glisser leurs yeux sur un gratuit... Et dans cette ambiance à  la fois tourmentée et dramatiquement vide, tu te rends compte au milieu du passage que pour un peu tu n'existerais pas et que leur course te dépasse... A ce moment précis tu lève les yeux vers le plafond de la station et tu observes le mur...


Quand à  la petite fille, c'est vraiment un personnage intéressant, même si, comme je te le disais, je n'arrive pas encore à  saisr qui elle est exactement : une conscience?, (sa conscience?), une soeur?, un lien à  son passé?,une interface entre H2 (perdu) et le monde qui l'environne?, un guide étrange qui ne peut que l'instruire de sa situation, le soutenir en lui rendant une part de ses souvenirs et ce faisant de son humanité, et qui en même temps ne peut pas agir par elle-même, pour la simple et bonne raison qu'elle n'est pas à  proprement parler quelqu'un de ce monde? Je ne sais pas si tu as vu le dessin animé Azur et Asmar, mais la petite princesse m'y fais pensé. Elle est à  la fois omnisciente et innocente. Elle est l'instigatrice d'un grand nombre d'actions, guide les personnages, ... et conserve parralèlement un aspect fondamentalement gamin, et peu comme ta PF qui pose des questions l'air de rien mais qui semble savoir plus ou moins ou elle mène H2. C'est là  aussi un personnage assez intéressant... si tu n'as pas vu le dessin animé, je te le conseille!

[...]

 

>> -11-

-11-


Concernant mon texte j'ai voulu une submergence -je ne sais ni ca s'écrit ainsi ni même si cela existe mais c'est une bonne nomination- que le public soit face à  un instant dans une histoire qui s'est inscrite avant le levé de rideau et qui ne lui est donnée qu'en bribes... créer une ouverture aux possibles, aux imaginaires. Et comme c'est un peu le sujet de mon texte je pense que la forme se lie au fond. "Le temps de la lecture, j'ai l'impression d'être à  la fois dans l'oeil (aveugle!) du personnage, et par conséquent de vivre ses brumes" : cela vient surement de ma facon de lier les mots comme des couleurs, des états... et de l'envie de plonger le spectateur dans la vision des diferents êtres qui inspirent la vision H2 au monde.
Je ne voulais pas de personnages campés dans des stéréotypes qui soient identifiables -le méchant, l'imbu de lui-même, l'optimiste...- H2 a plusieurs identités qu'il soit Nabami, coupé de ce qui l'entoure (à  Veugle) ou encore confronté à  lui-même (0H). Il en est de même pour PF métamorphique... transformable, instable même si déterminée par ses agissements, ces idéos, ces combats. Elle est -c'est du moins ce à  quoi j'aspirais- une conscience invitant aux souvenirs, aux liens avec le passé, l'imaginaire que H1 défait : Veugle.
En définitif seul H1 est vraiment "stable" dans son rôle de CoMédiateur, annonciateur dictateur du présent comme écrivain d'un autre instant qui se rajoute au présent, au réel... il se veut médiateur avec les H0/00 et le monde qui les entoure -c'est une sorte d'autre mémoire- . Et c'est de ces oppositions que naissent deux mondes, deux interprétations, des doubles qui se côtoient, se distinguent, se confrontent. Comme tu le faisais remarquer je me suis attaché à  leur place corporelle pour, en quelque sorte, figer tout cela :) et parce que c'est un langage qui les ramène à  une réalité -je vais y travailler d'avantage mais ca me soulage que tu l'ai ressenti, vu- seul présence irrémédiablement dans le présent ...
"1984" d'Orwell c'est une oeuvre que je dois garder en mémoire. Je veux dire par là  qu'on m'en fait écho en lisant mon texte... et que je préfère pour le moment avancer avec les fragments que j'en connais, ne pas rentrer dans une dangereuse situation de comparaison voir de copie par inspiration -puis expiration-. Il en est de même pour "Azur et Asmar" où un PF est effectivement présente... omniscience, conscience de passé ancrée au présent.

Je ne pense pas être capable de te répondre plus précisément. Tu verras que la fin de mon texte est trop déroutante et moins travaillée dans la progression, dans le rythme, la chute. Merci beaucoup beaucoup (c'est à  dire énormément) pour ton regard approfondi et le partage de tes impressions, tes idées.



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-12-

Salut!

Voilà  l'épisode du jour. Je me suis arrêtée un instant sur la 3ème partie de ta pièce. Quelques commentaires donc sur ce passage (avant de lire le IVème). Pourquoi la 3è partie? D'abord parce qu'il me semble que c'est une partie charnière. Dans ce qui précède, les personnages apparaissent plus ou moins un par un. Les différents "épisodes" sont assez faciles à  distinguer, notamment grà¢ce au changement de couleur que tu as opéré. H2 est dans le train, il semble qu'il avance parce qu'on le pousse à  avancer. Je veux dire : il est assez perdu dans cet univers qu'il ne reconnait pas. D'autant qu'il tente de se focaliser (avec plus ou moins de succès) sur ses souvenirs, sur Veugles, sur le monde du silence et de l'intime que bien évidemment la Grande Co-Média ne peut pas contrôler et qu'elle rejette par conséquent. Dans la troisième partie, j'ai l'impression que H2 devient adulte, et plus particulièrement s'incarne, est en cours d'incarnation. Dans le prologue, place est faite au souvenir, et notamment aux souvenirs lointains, aux souvenirs d'enfance. H2 parle de sa famille, de son sentiment d'être à  la fois déjà  étranger et abandonné. On comprends qu'il va à  Veugles, et on associe effectivement cette place à  la mémoire. L'oncle apparait alors plus ou moins comme un reclu, un homme qui ne veut pas, ou plus, se mêler au monde, et auquel H2 semble attaché. PF semble le connaître bien, quand les commentaires de H2 à  son endroit ressemblent à  ceux d'un enfant.D'ailleurs, son comportement dans cette première partie m'évoque celui d'un enfant.


Avec la partie I, le décor est posé : H2 apparait comme un danger à  ceux qui ont rejoint le rang, à  ceux qui se soumis à  l'ordre (confortable!) de la Grande Co-Média. On comprend qu'on cherche à  le faire taire et qu'il doit se cacher d'une façon ou d'une autre s'il vaut passer à  travers les mailles du filet. Chose amusante toutefois : H1 le récrie, donne à  tous son signalement, comme on pourrait le faire d'un homme dangereux, et en même, il le protège, puisqu'il demande à  ce qu'on le préserve, un peu comme on procède avec un animal rare. En fait, j'ai l'impression que H1 jette H2 en pà¢ture tout en cherchant à  le conserver pour la simple et bonne raison qu'il l'amuse, au sens où une bête de foire amuse les visiteurs d'un zoo ou les spectateurs du cirque.


Dans la 2è partie, le dialogue entre H2 et Machin met un peu plus en lumière le fossé qui sépare ce premier du monde qui l'entoure. Pour moi, Machin n'est jamais que le paroxisme, la caricature ou encore le symbole de ce que deviennent ces hommes qui se robotisent partout autour de H2. A la fin de ce dialogue, il semblerait que H2 sorte de sa précédente torpeur. ll cherche à  se confronter au monde, il veut essayer de le comprendre, et à  ce titre, il envoie promener un instant PF. Il veut voir, comme il dit. C'est à  ce moment là  qu'arrive les doubles. C'est assez intéressant je trouve. Plutôt qu'un personnage avec une voix, on obtient trois personnages, pour trois voix associées à  un même sujet. A ceci près que chacune a un rôle bien déterminé. H2, c'est cet homme debout qi se réveille. H0/00 sont quant à  eux à  la fois un choeur, un narrateur à  l'image de ceux qu'on trouve dans les pièces antiques, et en même temps des morceaux si je puis dire, des émanations de H2. En somme, il lui sont à  la fois étrangers, au dessus et au même plan, et internes! Ce n'est pas forcément facile à  saisir au départ, mais c'est très intéressant, et je pense que le jeu scénique aidera à  bien comprendre. Ils deviennent ensuite éveilleur de conscience, et exposent plus ou moins le dessein et le décor de la grande Co-Média. Dans le même temps, ils représentent les autres hommes qui se jettent sur les pelotes, je devrais dire les souvenirs, et donc les bribes d'humanité, que PF "sème". La reprise des infos par PF à  la fin de la partie donne l'impression qu'on s'immerge de nouveau dans l'univers d'info froides de la grande Co-Média. H1 rompt le mouvement en foutant tout le monde dehors. Suite à  l'effervescence, aux questionnements de H2 qui tente de rassembler les morceaux, suite à  la multiplication des orateurs, H1 remet de l'ordre.


La partie III est à  la fois continuité et rupture. PF a changé de personnage. A ce moment là , elle évoque pour moi un être de chair et d'os, une vieille connaissance d'H2, une ancienne amie qu'il avait perdu de vue un temps. Amusant, car en fait il ne l'a pas vraiment quitté. Elle était présence en filigrane depuis le début. Mais il est vrai que la partie II amorce le réveil d'H2. D'ailleurs, la multiplication des voix à  la fin de la partie II me fait penser à  cette étape très particulière par laquelle on passe juste avant de se réveiller, quand on sort d'un rêve. On a encore un pied dedans, l'histoire du rêve continue de se dérouler, on continue d'y être acteur, mais déjà  on ne sait plus revenir en arrière. on ne peut plus vivre que ce moment précis du rêve et est incapable de se souvenir des actions, je devrais dire des tableaux, précédents. Il ne reste plus qu'un sentiment, une ambiance, qui devient de plus en plus floue quant à  son contenu précis. A ce moment là  également, on est à  la fois acteur dans le rêve, et dans le même temps, on s'observe de haut, on se voit agir, et il n'est d'ailleurs pas rare que l'on commente. Pour ma part, cet état me fait tout à  fait penser à  la structure de ta pièce à  la fin de la partie 2. Des bribes de souvenirs, des ambiances plutôt, une narration qui se dissipe et commence à  nous échapper, une multiplication des narrateurs, et finalement une vision double acteur/choeur extérieur.
Pour en revenir à  la partie III, je disais, H2 s'incarne. Il devient un homme en tant que tel avec la perte de rêve que peut induire le passage à  l'à¢ge adulte. de ce point de vue, on n'est pas si loin du Petit Prince quand il dit que les adultes sont des personnes étranges, difficile à  comprendre, parce que finalement ancrées dans le monde réel. Mais j'en revient à  la pièce. La partie III fait le lien entre tout ce qui a été évoqué jusque là . La grande Co-Média apparait comme une menace de plus en plus certaine, qui tente d'éradiquer Veugle en l'éclairant d'une lumière crue. En somme, elle cherche à  détruire les brumes, les rêves, la création, l'espoir et l'individu libre. C'est à  ce moment là  aussi qu'on comprend enfin qui est l'oncle, et je trouve pour ma part l'idée excellente que dans avoir fait un résistant. Un homme d'avant la Co-Média, un homme resté homme, qui finalement va passer à  la casserole, parce qu'il ne fait pas le poids face aux déploiements des forces de la grande Co-Média. Il s'installe clairement une certaine dramaturgie dans ton récit. J'entends par là  que si le prologue annonce la couleur et que les deux premières parties dresse le décor et plante le cadre de l'action, non sans incises, la partie III est le véritable déclencheur. A partir de là , on saisit l'engrenage dans lequel sont pris les personnages. L'oncle, le résistant, est voué à  mourir, PF réapparait en chair et en os, en tant que femme plutôt que fille d'ailleurs. je trouve que le ton a changé. Elle ne pose plus ses questions de la même manière et se veut plus rassurante pour H2 qui se "réveille". Je trouve très intéressant qu'H2 prenne des médicalements, ce à  quoi il s'était d'ailleurs jusqu'ici refusé, et qu'il se cogne contre la chaise, après quoi il élève la voix. Ce sont pour moi trois points fondamentaux qui marque son inscription dans le monde des hommes. C'est ce que j'appelais l'incarnation. Lorsqu'il se heurte à  la chaise, il la sent, elle lui fait mal. H2 semble beaucoup plus conscients de sa situation. il sait que la Co-Média le cherche, il sait que sa position n'est pas confortable, qu'il a des souvenirs, qu'il existe un chène qui représente beaucoup pour lui... Par la conscience incarnée qu'il prend, il passe à  l'à¢ge adulte. Et c'est pourquoi, à  mon sens, PF change de statut. Elle n'est plus conscience extérieure. Elle n'est plus celle (la "fée"?) qui distribue des pelotes de souvenirs qu'H2 serrait comme un unfant sa peluche. Elle le guide toujours plus ou moins, mais d'une autre manière. Elle dit elle-même qu'elle pourrait se faire prendre, et ainsi disparaitre, ne plus être au côté physiquement parlant de H2. Elle somme, elle peut mourir, disparaître, et c'est en ce sens qu'elle devient pour moi clairement un être de chair et de sang. La larme d'H2 est aussi un élément important à  mes yeux, que tu as bien su manager je trouve. Pour poursuivre la métaphore du réveil dont je parlais tout à  l'heure, il est assez amusant de voir qu'à  la sortie du rêve, quand enfin on se réveille (pour de bon!) une larme coule, souvent avec le premier baillement. Pour moi, il en va de même d'H2 : il ne sait plus très précisément ce qu'il a vécu dans ce rêve qui est son souvenir, dans l'état de pré-réveil que sont les parties précédentes, et pourtant, il sait la valeur de cette larme, il pré-sent ce qu'elle représente. Il conçois qu'elle est le reste de quelque chose qu'il a vécu et dont il ne conserve à  l'état éveillé qu'une réminiscence, une ambiance...Dans le même, pleurant, il laisse s'évader hors de lui un peu plus de ce rêve. Mais cette fuite le soulage, de même qu'on se libère d'une certaine torpeur en pleurant quelques larmes en se réveillant le matin. 

Je finirais sur le "poème", qui marque comme une pause dans la narration. La forme que tu as choisi m'évoque les "djinns" de V.Hugo. Cette pièce au sein de la pièce qui s'accélère avec la menace que fait peser H1 et l'Ordre établi sur H2 et PF (et de façon générale, ce qui reste des hommes libres)(on comprend d'ailleurs que pour l'instant H2 et PF sont hors de portée. Mais pour combien de temps?..) permet de recadrer le récit. On se replace dans l'espace onirique que tu as choisi, et on réfléchi à  ce qui a été dit précédemment dans les tableaux qui ont précédés. Des pas, on passe au mélange et à  la course. A la mer sont associées les roches. A la grève plane se superpose l'image du mouvement incessant et du ressac des vagues. A la douceur de l'horizon et du silence se mêle la morsure des rochers, celle du vent, la claque du sable emporté.. A la liberté, au droit de vivre, de courir, de mourir peut-être, tu associes l'errance possible, le gouffre, l'oubli, la souffrance...
Tu l'auras compris, j'aime beaucoup l'idée de ce poème, qui pour moi résume l'essentiel et surtout permet de s'arrêter un instant, de condenser en quelque phrases et quelques rythmes (car quelle chose importante que le rythme!), en quelques assonances ce qui a été muri jusque là  pour se lancer d'un mouvement plus sà»r, et l'esprit plus averti vers la suite de la pièce...


Voilà  ce que je pouvais dire pour l'instant! Désolée d'avoir écrit un roman, mais il y a beaucoup à  dire, et encore, c'est un sacré résumé! Celui qui commenterai (qui sait commentera) chacune des images, chacune des associations et des ambiances que tu crées, sans compter l'histoire en temps que telle, que mériterais elle aussi bon nombre de pages, y passera sans aucun doute nombre d'heures, bien que passionnantes..
J'attends de lire la suite, et je t'envoie ce que j'en ai pu pensé dès que fait!


Merci pour cette pièce vraiment intéressante : tu es ma première lecture depuis longtemps qui ne soit pas un essai... et je ne suis pas déçue du voyage...!
Thanks
A +





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-13-

....
Ce qu'il y a d'intéressant pour moi avec les retours tel que les tiens c'est bien qu'en affirmant tu pose des questions. Je vais revenir sur ce qui me semble plus ambigu. H2 est en effet en partance pour Veugle et ces souvenirs (1ere Partie/prologue) je me suis finalement résigné à  l'annoncer alors que j'aurais préféré gardé le mystère de la destination encore un temps... Ce que le prologue annonce c'est bien deux individus en fuite vers un passé qui se trouve être comme un eldorado. Et H2 est poussé au départ , c'est vrai... ca intervient au début et on ne sait pas pour quelles raisons (choix délibéré ou obligation)... même si très vite la relation à  la CoMedia est montrée. Après je n'avais pas réfléchi H1 comme joueur avec H2 mais il a bien un traitement particulier et est recherché comme une bête rare... tel le dernier d'une race en extinction. Et H2, je ne sais pas si c'est ressenti ainsi, retrouve un peut de mémoire jusqu'à  un réflexe de survie de fuite. L'oncle est un souvenir de Veugle... il est bien derrière une porte mais il n'est pas présent physiquement... c'est un autre imaginaire scorpique, image derière une porte, reconstitution de par le souvenir.


Il me semble que tu as bien saisi mon intention avec les H0/00 et le désir de voir qu'a H2 et qui le pousse à  se détacher de PF, de son passé, de ses souvenirs qui en tant qu'aveugle lui servent de repères présents. Il se retrouve face à  un langage étrange comme s'il ne l'avait jamais connu, comme s'il y était plongé, comme s'il avait manqué une part du monde... quand il était à  Veugle. Je crois que la transition est assez franche et que tout cela est saisissable... La multiphonie comme j'aime à  l'appeler à  en effet un rôle narrateur (liant au présent), cÅ“ur (vers le passé) et même intime, lié au souvenirs... Ils mélangent tout. Je voulais qu'il rendent compte de l'état de H2 dans ce passage charnière entre confrontation au présent et protection par PF. C'est donc un nouveau regard, il arrive à  voir par lui même, à  être adulte, conscient en tentant e figer les choses.

Je me rend alors compte que tu n'as peu être pas saisi qu'en fait de se transformer PF ne devient que visible à  H2, elle change de forme par rapport à  ce qu'il avait imaginé d'elle quand il ne la voyait pas encore et qu'elle n'était qu'une voix. Je ne sais pas si l'idée des pelotes rend quelque chose... si cela induit un pouvoir sur le monde? Car je voulais que H1 et PF se retrouvent ennemis avec des armes différentes correspondant à  leurs idéals.


===Pause :)===

J'ai été pris par le flot de tes mots... C'est vraiment toucha,t tout ce que tu écris. Je me prend un coup de psychanalyse comme tu n'as pas idée ! Ca fait comme le résumé d'un bout de ma vie. Mon travail d'écriture est lent... j'ai mis beaucoup de choses dedans, beaucoup d'idées et trouvé comment l'exprimer par différentes métaphores. J'ai l'impression que d'avoir lu tes mots qui figent tes sentiments, résume ce que j'ai voulu comme progression... mais que d'autres choses te sont apparues auquel je n'ai pas pensé. Tu voix plus que les grandes lignes que j'ai installé, que les rôles que j'ai voulu camper. C'est étrange que de lire un explicatif de ce qu'on cré. Je suis souvent confronté à  cela par mes études. C'est toujours étrange et mystérieusement jouissif. En tout cas ca me donne envie de m'y remettre.

===========


Il me semble que le poème est bien arrivé au bon moment. (je l'ai écrit à  part dans le cadre d'un cour de littérature :) et j'ai cherché à  le replacer dedans de façon judicieuse... comme tu le dis : pour faire une pause après le réveil, réel départ, un autre langage pour exprimer ce qui s'est passé. Comme tu le dis je l'ai construit autour d'opposés, de dualités. H2 est dans cet état et comme il me semblait que les mots ne pouvaient que salir cet état non figé il fallait trouvait une forme la plus méta-expressive, méta-physique...

Il n'y a pas de rencontre physique avec l'oncle... c'est un souvenir qui reprend vie dans une maison vide deriere une porte ou encore par des attribues vestimentaires (casquette, mots...) Et en fin de compte je ne sais pas si on le saisi mais il peut très bien ne jamais avoir exsisté, n'être qu'une invention de PF qui le tien avec ses pelotes. Je ne me rend pas moi-même compte si on peut la percevoir ainsi, manipulatrice ?

Je crois que le réveil de H2 est mieux inscrit dans une progression que ce que je pensais :) Les petits éléments que j'ai voulu placer pour l'indiquer semble suffire sans en rajouter (dialogue avec Machin, médicalements, changement d'apparence de PF, larme) ce qui me rassure :') .

L'instabilité de H2 dans le présent et la brume que forment les souvenirs devaient se retrouver dans la polyphonie des H0/00... J'espère tout fois que certaines pistes se dessinent quant à  son passé (relation avec H1/PF manipulateurs ou non, sa famille...) ?
En tout cas l'oncle est le phantasme fantomatique que H2 va suivre, c'est le but de son voyage... PF en est consciente... je ne crois pas avoir réussi à  rendre compte de ce point de contrôle qu'elle exerce sur lui... tout en laissant une autre lecture possible -ce que tu ressentait au début de la pièce : une innocence omnisciente- .


=====
J'ai a faire alors je ne me ferai pas plus long.
Je vais relire le début pour me confronter à  ta vision des choses...
Merci pour ton soutien, tes encouragements.
Je suis heureux que cette tentative d'écriture te donne tant à  dire :) et que cela te plaise... c'est une reconnaissance de mes efforts que je n'attendais pas... et plus encore un atout qui va me permettre d'avancer, de préciser certaines choses.

Merci !!!!


 

 

 

 

 


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Coucou l'amie

Tu parles bien de ces deux passages? (p. 27 et p.37 Version 10.2)

La seule chose qui les différencie est un choix de la part de PF ou de H1...
C'est sous entendu à  la fin. H2 choisira lui-même qui il veut être, son identité... même si son nom est fixé dans l'idée par PF même si on voit sa position inférieure vis-à -vis du H0 avec qui elle s'entretient)...

H1 ou PF ont beau lui donner un nom (le mettant de la situation de ne pas être sà»r d'être), il ne reste pas moins l'un ou l'autre. Je dois accentuer le fait que c'est H1 qui veut ce changement de nom.
(Son envie avec la CoMedia étant d'arriver à  une neutralité en tant que Médiateur en réduisant le présent à  ce qu'il est sans passé ni futur... ce qui signifie qu'il veut être en position d'une constante réécriture -d'où les autodafés, oublis...-)

PF lui tend (à  H2) "Marcel" comme unique réalité... un H2 qui vivait à  Veugle, avec ses repères c'est à  dire son passé.
Pour moi l'important était effectivement que l'on saisisse qu'il y a deux individus.
Chose intéressante c'est que j'avais l'impression que c'était visible qu'ils étaient la même personne.

Par contre je me demandais si, pareillement, on comprenait que H2 et PF avaient eu une vie en commun avant?
(Ne suis-je pas trop flou ?)
Le passage du répondeur est un appel du passé comme ses visions de Veugle, de son oncle, de sa vie avec PF...
Et comme les réveils de H2 sont caractérisés par des nouveaux départs amnésiques il est dans une réécriture libre de son passé avec PF... à  inverse de H1 qui veut imposer sa vision du monde.

J'y ai retravaillé...
L'heure est à  la coupure.... Au rafraîchissement.
Pour parler crà»ment je tend à  une version de 20 pages (pour 55 actuellement) !

Pour parler dans le sens il faut que seul essentiel soit là ... Que les dédoublements dà» aux réveils successifs de H2 (maintenant collant aux parties) soient le principale fil conducteur et que les enchevêtrements de ses rêve/souvenirs avec la vision du monde proposée par H1(et H00/H0)/HD ou PF soient apparents.

Je me suis fixé une pause d'au moins un mois, le temps de me neutraliser un peu et de travailler sur mes autres projets...

 

A bientôt [...]


 

 


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A: Coucou!

Alors comme ça je prends des pincettes avec toi?
ne me remercie pas, c'est de bonne volonté que j'essaie de t'aider,ya pas de soucis, si tu as besoin d'un avis ou autres , n'hésites pas.
En tout les cas tiens moi o courant lorsqu'il y aura des changements, pour le moment je pense que tu retravailles tout cela , mais je veux simplement te dire de ne pas être si dur ni exigent envers toi meme, comme par exemple au sujet des jeux de mots , cela me semble très complexe de créer deux histoires possibles, deux réels, grà¢ce aux jeux de mots... et meme si ce que tu as fait,  n'est pas le résultat que tu attendais, ce n'est pas grave, une idée t'a conduit à  faire autre chose, et je trouve cela pas mal, peut-être faut-il retravailler certains passages, mais c'est bien pensé.

Par ailleurs je voulais éclaircir un point avec toi, (dsl encore des questions de mon incompréhension...) où j'hésite à  bien cerner un personnage, un passage un peu flou (pour moi et qui me met dans l'incertitude, vois tu) c au sujet de H2, à  un certain moment ds ta pièce tu parle d'une personne Nabomi (ou Namabi je ne sais plus) et tu dis qu'il est mort... est-ce H2 ou 2 personnes différentes? parce que je pense qu'il ya un lien entre les 2 (qques points de repère que tu donnes),  et PF parle de H2 en disant qu'il s'appelle Marcel, est-ce la réalité ou bien ce que souhaiterais PF, qu'il soit Marcel? ou veux t-elle lui donner une nouvelle identité?
Mais H2 ne peut pas être deux personnes à  la fois, Nabami et marcel, alors qui est-il vraiment?.
bref, si tu pourrais m'en dire plus... entre H2, Marcel, Nabami...je te remercie
bonne soirée
prends soin de toi

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V: Hye,

Le fais de présenter mon travail du début jusqu'à  sa fin est très important pour moi pour avoir un retour...
Ne te dévalorise pas... c'est ce que je disais à  une amie qui, comme toi, à  tendance à  dire "c'est mon avis mais je m'y connais pas"...
Ca m'est égale. Je préfère milles fois un avis sincère et "naïf", extérieur... Que celui d'un technicien de qui a ses habitudes, ces réflexes... En plus je parlais du fait que ca m'est très important d'avoir un point de vu jeune.
Pour avoir déjà  écris seul c'est très enrichissant d'avoir une dynamique critique...
Alors merci beaucoup, vraiment, pour ton attention.
...
Pour les jeux de mots je suis content d'arriver à  avoir plusieurs "réalités" superposées.
La confusion devrait normalement venir de là .
Je suis en train de lire un bouquin sur le dédoublement, les perceptions superposées... Les relativités entre passé et présent... sur les rémisences et tout ça. Les doubles réalités...
Beaucoup de thèmes traités qui me passionnent et me touchent... et qui sont présent dans mon texte.

...
Marcel et Nabami...
H1 et H2...
H2 et PF...
H2 et 0H...
H1 et les H0/H00/HD...
H1 et PF...

Des dédoublements, des façons de voir le monde, de le gérer, de l'aprécier... Il est mort: Autre perception...
Nabami est mort quand ils en parlent...
H1 arrive à  un point de conscience et de réécriture de l'histoire tel qu'il en perturbe la réalité. Il dévisage le passé et renomme les individus... Je vais retravailler ce passage en parallèle de la destruction des pelotes de laine comme symbole du passé.
Mais c'est aussi un moyen de PF de créer, d'imaginer un autre monde...
Elle est là  pour ça! Alors comprend qu'elle a volontier manipulé H2 par invention... Aptitude de transformation vis à  vis du passé qu'elle porte... C'est par le monde qui entour H2 que ce dernier exsiste...
J'essaye de travailler les passages où H2 n'est plus aveugle.
En fin de compte il est à  Veugle... pays imaginaire... créé de son passé gardé en mémoire... Son père, son oncle, ses habitudes, son enfance...
Tout ce qu'il vie et invente viens de ce qu'il a vécu avant quand il voyait encore... un stocke de réel. Ca me serait très important que tu me précise les "qques points de repère que tu donnes"... Je suis pas très clair.
J'ai pas envie de déformer ton regard naïf qu'a le spectateur lors d'une représentation.
...
Pi j'ai compris ce que tu voulais dire par les couleurs... tu parles des repères dans le texte (typo)...
C'est vrai que j'aide de la sorte départagé les réalités qui se chevauchent.
Après je dois mettre ca en didascalies !
...
Certaines personnes rencontrent des difficultés avec la fin...
"abrupte" même si cela permettait de comprendre le début...
Qu'en a tu pensé ?
[...]


Vincent


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